dimanche 24 juin 2012

The Raid - Redemption - (Serbuan Maut) - 2011 (enfin, 2012 en France)

(Attention, cette critique peut contenir des spoilers inintéressants)


   Après la totale débandade (et la purge, aussi) qu'à été pour moi Prometheus en salles, j'ai décidé de retourner au cinoche pour me taper The Raid - Redemption - soit ZE flim bourré de testostérone du moment, que même que tous les autres flims où l'on voit des mecs se latter la tête à coups de tout ce qui passe à portée de main, c'est de la sous daube, à côté. Un flim indonésien de Gareth Evans datant de l'année dernière et qui est arrivé chez nous Mercredi. Vieux motard que jamais comme dit l'adage. On m'en a dit du bien, j'en ai lu du bien, genre "Ouais, à côté, Ong Bak, c'est un flim sur une vieille arthritique qui fait du crochet". C'te bonne blague, quand même.

J'espère que les gars vont pas se rendre compte que j'les emmène à l'abattoir...

 The Raid - Redemption (TRR que j'm'en vais l'appeler) raconte l'histoire inintéressante d'une bande de SWATs qu'on ne nous présente pas, et dont, de fait, on se moque un peu beaucoup. Et qu'est-ce qu'elle fait de beau, cette équipe? Elle part simplement et sans aucune autre forme de jugement prendre d'assaut un immeuble réputé imprenable car tenu par une bande de criminels sales entre les doigts de pieds qui foutent les miquettes à tout le monde dans les quartiers cradingues de Jakarta. Même aux forces de l'ordre, c'est dire si ce sont de vrais méchants terribles et impitoyables. Et le héros du flim est une jeune recrue dont la femme (ou copine, on en sait pas plus que ça, du coup, bonjour l'implication du spectateur) va donner naissance à un moutard d'ici deux mois. Andi, je crois? Ou Rama, je sais plus. En fait j'ai retenu trois Noms/Prénoms dans le flim: Andi, Rama et Jaka (qui lui, j'en suis sûr, est le sergent qui dirige la fine équipe de cadavres en devenir. Ou alors, c'est Rama. Mais c'est pas Andi, certain!). Sans déconner, les personnages sont au moins aussi développés que ceux de Prometheus. C'est vous dire si ça va vous donner envie de vous y intéresser!

Bah oui, les grands méchants aussi mettent des marcels.

 Bien entendu, il y a un supérieur qui est déjà en place en bas de l'immeuble en question (qu'évidemment l'on soupçonne d'être une balance/traître, hein, sinon ça serait trop simple), et que même que les Swats profitent qu'un résident (Débile?) de l'immeuble cherche à retourner dedans pour ramener des médocs à sa rombière et comme ça rentrer tranquillou poilou dans la place-forte réputée imprenable. Et vu la quantité de flicaillons qui vont se faire tailler un costard en pin avec des petites poignées en laiton pour mieux les transporter, elle mérite bien sa réputation. C'est bien simple, on se croirait au ball-trap. Les forces de l'ordre sont littéralement jetées en pâture aux vils malfaiteurs et se font mettre en pièces en moins de temps qu'il n'en faut pour dire "Tain mais c'est ça, vot' truc que vous qualifiez de supérieur à Ong Bak?". Donc, pas très longtemps. D'ailleurs, à ce propos, les scènes de tir aux pigeons font très très jeu vidéo, je trouve. Y'a une mise en scène très Call Of Duty-esque qui plane dès que ça défouraille à la pétoire.

Heu... Y'a quelqu'un? De vivant, je précise!

Mais y'a pas que des grosse pétoires, y'a aussi du Penchak Silat à tous les niveaux, et une chose est sûre, c'est que le Penchak Silat, ça en balance quand même nettement moins (tout du moins visuellement, après, pour ce qui est de mettre une branlée à un gusseton, ça marche tout aussi bien) que le Muay Boran pratiqué par Tony Jaa dans les Ong Bak. Ou dans Tom Yum Goong. Enfin pour vous la faire courte, TRR, ça ne vaut pas simplement Tony Jaa. Marrant de comparer un flim à un mec, hein? En même temps, c'est logique quand tout le flim est porté à bout de bras par son héros. Et du coup, il est grand temps de passer aux choses qui fâchent. Et croyez-moi, y'en a.

Alors, vous l'aviez deviné que j'étais le héros?

Déjà, le premier truc qui m'a dérangé, et pas qu'un peu, c'est qu'il n'y a aucun attachement crée pour que l'on s'intéresse aux personnages du flim. Aucun. Ouais, comme Prometheus. En gros, les policiers, enfin forces d'intervention spéciale (ou un truc dans l'genre) ne sont ici que pour faire partie du total des cadavres à empiler à la fin. Y'a peut être le sergent, son... Bras droit, caporal-chef, enfin je sais pas quoi vu qu'on ne sait pas qui c'est et vu qu'on ne nous dit rien sur lui; tout ce que l'on sait, c'est qu'il n'aime pas le bleu/rookie (le héros). Du coup, ça limite. Et y'a aussi le lieutenant grisonnant qui a un rôle "important (on dira qu'il tient un sacré long moment). Et le bleu, donc. 4 personnages. Y'a aussi le boss et ses deux bras droits (dont un qui est... ATTENTION SPOILER... Le frère du héros, qui a décidé de vivre une toute autre vie que son frangin). Ses bras, plutôt, ça sera plus simple. L'autre étant un nabot à la chevelure mi longue et 100 grasse qui se bat plutôt bien. Mais on a pas forcément la possibilité de s'en rendre compte parce que...

 On est sapés comme des clodos, mais on a de gros flingues!

 Parce qu'il faut reconnaître que les scènes de baston ne sont pas très palpitantes ni particulièrement bien filmées. Et les chorégraphies, qui parfois ont réussi à capter un peu mon attention, ne sont pas très innovantes ou originales. En fait, le duo Caméra/Chorégraphies ruine un peu les scènes de combat, ce qui, vous le reconnaîtrez, est franchement dommage pour un flim où leur place est prépondérante. Surtout les chorés. C'est con parce qu'il y a des trucs sympathiques, mais voilà, c'est juste sympathique. Encore une fois, je vais comparer à Ong Bak (vu que c'est face à lui qu'on me l'a opposé) mais ces fameuses scènes de baston manquent cruellement de punch et d'intérêt. Et puis le Penchak Silat, ça se pratique au sol donc de fait, c'est carrément moins impressionnant que le Muay Boran de Tony Jaa. Y'a de beaux gestes, parfois, mais rien qui ne coupe le souffle, et encore moins qui fait que le spectateur a mal pour les combattants/cascadeurs, contrairement à Ong Bak, encore.

La prière, c'est les deux genoux à terre! Tu veux un coup de main?

 En même temps, quand j'y repense, je me demande bien pourquoi on me l'a vendu comme étant le tueur de Ong Bak vu que la moitié des scènes d'action se règlent au fusil d'assaut. Or, point d'abus d'armes à feu dans le flim de Prachya Pinkaew, tout se règle aux poings. Ou aux pieds. Ou aux coudes, genoux, tables, chaises, néons, frigos, pousse-pousse thaïlandais ou seringues dopées aux super amphètes. Du coup, j'ai vraiment eu du mal à comprendre pourquoi les gens les font combattre dans la même catégorie. Et je passerai sur le big boss, sorte de Robert Downey Jr. aussi aux cheveux gras en version indonésienne. Autant il faut super cruel et impitoyable au début, autant au fur et à mesure que le flim avance, on s'en fout un peu, de sa sale tronche et de son trip "ouais, y vont tous claquer, ces cons de keufs, nik la paulisse!" Sauf qu'il est tellement inexistant que ce trip-là n'a même pas lieu d'être. Bref, des gentils sans développement ni histoire, des méchants juste là pour tuer des gentils, je veux bien que l'on parle d'un flim d'action mais merde, un peu d'implication de la part de l'audience, ça vous aurait fait chier? C'est pas comme si ça coûtait des mille et des cent de pondre un semblant d'antécédents pour les  protagonistes!

 C'est maintenant qu'on passe au torture-porn?

 Le verdict sera pour moi sans appel: TRR est un film d'action somme toute banal, dont on se fout royalement de ce qui se passe, de qui en a après qui, et même de qui est qui. Ca devait certainement partir d'un bon sentiment, mais je cherche encore lequel. une bonne grosse déception comme malheureusement, on en fera encore bien longtemps, et bien souvent.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire